samedi 2 mars 2013

[Chronique] La danseuse brisée

La danseuse brisée
Monique Archen

17€34

Résumé:
Elle n’a qu’une passion, obsessionnelle : la danse classique.

Nous sortons des sentiers battus pour suivre son parcours d’exception.
À neuf ans, elle intègre l’École de l’Opéra National de Paris. L’univers mal connu et impitoyable des Petits Rats nous emmène dans les dédales de l’Opéra Garnier et dans ceux de l’École de Nanterre, où règne une discipline de fer.
En cinq ans, sa volonté d’entrer dans le Corps de Ballet et la perte de sa part d’enfance à laquelle elle doit renoncer, la conduisent à l’anorexie mentale.
Les témoignages des personnes qui sauront entendre sa souffrance et la comprendre rendent toute l’ampleur psychologique de ce combat contre la maladie. Jusqu’à la guérison…


Née à Nancy (54), Monique Archen vit aujourd’hui en Moselle. Avant d’écrire pour son plaisir, elle a été professeure de collège dont vingt-deux années en zone d’éducation prioritaire. Avec La danseuse brisée, elle signe son quatrième roman.



L'avis de Julie:
     La couverture de ce roman est magnifique et a tout de suite attirée mon attention. Je trouve que le choix de représenter une danseuse sur le fond d'une salle de spectacle est excellent. Elle nous donne tout de suite un avant gout de ce roman et représente vraiment bien son univers.

     Nous faisons donc la connaissance d'Anouk, une jeune fille qui a, comme elle l'appelle elle-même, une passion pour la rotation. Ses parents mettront un certain temps avant de comprendre que leur fille est passionnée par la danse et qu'elle ne peut vivre que par ce sport. Et oui, ils apprendront à leur dépend que la danse ne se soigne pas avec des médicaments, des visites chez le médecin de famille mais avec la pratique. Anouk se retrouve donc dans une prestigieuse école de danse à Paris où elle fait tout pour réussir. Mais loin de sa famille, sous pression et devant fournir un effort toujours plus intense Anouk faiblit de jours en jours. Les kilos qu'elle avait en trop ont bien disparu, trop sont même partis. Nous suivons le parcours d'une danseuse en herbe qui travaille dur pour atteindre l'élite mais celle-ci est bien restrictive.
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     J'ai beaucoup aimé suivre Anouk, dès ses débuts. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début. Je lisais donc tous les jours quelques pages de la vie d'Anouk, assez pour avoir envie de continuer ce roman mais pas trop pour me lasser. Mais bien vite, les pages se sont tournées plus vite sans que je m'en aperçoive. Je me suis attachée à cette jeune fille et à son histoire.

     L'histoire d'Anouk ressemble à un témoignage. L'auteure nous présente les belles facettes de sa vie mais aussi les pires. Elle nous apprend que rien ne vient tout seul et que tout est fruit du travail notamment dans la danse. La danse qui est d'ailleurs le thème central de ce roman est abordée d'une manière qui m'a plu. Elle n'est pas omniprésente et nous laisse le temps de découvrir le personnage mais on peut sentir qu'elle est toujours là. L'auteur aborde quelques termes techniques mais qui ne sont pas gênants pour la compréhension.
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      Anouk est un personnage ou plutôt devrais je dire une personne intéressante à suivre. Déterminée, travailleuse et attachante sont trois adjectifs qui lui correspondent mais je pourrais aussi bien employer gracieuse, élégante, fragile. Ce que j'ai apprécié dans le choix de ce personnage c'est qu'elle parait naturelle. On ne sent pas de stéréotype, d’exagération  Tout ce qui peut lui arriver pourrait très bien nous arriver à nous aussi. 
Petit à petit on voit Anouk couler, être rattrapée par sa maladie, l'anorexie. Les médecins, les traitements, l'hôpital, ... nous traversons toutes ces épreuves avec notre personnage ce qui le garde près de nous.
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     J'ai adoré ce roman. Il m'a fallu un petit moment pour y rentrer mais lorsque j'y pense un seul mot me vient à la bouche: 'wouaw". C'est un concentré d'émotion, de passion, d'aventure qui nous font découvrir un autre monde celui de la danse. Je crois que la passion d'Anouk m'a elle aussi atteinte. J'ai été touchée par son histoire, autant que si elle avait été devant moi en chair et en os.

"Tu sais ma fille, il faut pleurer, me disait-elle. C'est nécessaire. Il ne faut pas retenir sa peine. Tu t'assieds dans un coin où personne ne peut te voir et tu pleures ; cela fait du bien et il n'y a pas de honte à avoir. Après, tu te sens soulagée."

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